jeudi 12 avril 2007

lien vers le site du journal de l'île de la Réunion

Si le sujet du volcan vous intéresse cliquer sur le lien suivant pour avoir des infos et des photos très intéressantes.

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mercredi 11 avril 2007

Des conséquences plus ou moins néfastes de l'éruption

Voilà à quoi devrait ressembler la zone de l'enclos mais sur le littoral après cette éruption d'avril 2007. Remarquer le disparition des bois de couleurs et la forêt qui met plus de vingt ans à se régénérer.
Mais surtout elle est en compétition avec des plantes et arbres envahissants comme le filaos (bois de fer ou casuarina pour le nom scientifique) qui prolifère trop vite par rapport aux arbres endémiques.
Le ciel et le soleil tous les deux très voilés par les émantions de dioxyde de soufre pendant l'éruption.
Si l'éruption de la semaine dernière est à l'origine de nombreuses difficultés, elle ne fait pas que des malheureux.
Les agriculteurs dans la zone de Saint-Philippe ont incontestablement été touchés: certains ont tout perdu (plantation de vanille disparue ou brûlée par la lave, la chaleur et enfin des pluies acides). Champs de canne, forêts, exploitation de vanille, tout n'est que désolation dans la zone.
Les habitants du Tremblet ont eu aussi très peur et ensuite ont dû se battre pour qu'on leur donne des bouteilles d'eau car celle du robinet sentait le soufre et avait une drôle de couleur.
Conséquences surprenantes de l'éruption: des dizaines de poisson qui vivaient apparemment à grande profondeur sont venus à la surface, morts et pour certains carrément fondus! On a découvert plus de quarante espèces, les unes plus étranges que les autres. Cela fait le bonheur des biologistes qui ont des mois de travail devant eux.
Plus classiquement, certains ne peuvent plus se plaindre de la crise et l'absence de touristes à la Réunion après l'épidémie de chikungunya. Il s'agit des pilotes d'hélicoptères et de petits avions. Avec le long WE de Pâques et l'éruption, notre ciel était le théâtre d'un ballet incessant et assez bruyant. A raison de 150, voire 200 euros la place pendant un demi-heure, je vous laisse imaginer leur chiffre d'affaire.
Les restaurateurs et hôteliers du côté de Sainte-Rose ne sont pas non plus à plaindre!
Cerise sur le gâteau: après deux à trois heures d'arrêt ce mardi 10 avril, l'éruption a repris mais avec moins d'intensité. Gling, gling encore pour les "avioneurs" et autres pilotes d'engins volants.
Même certains pêcheurs ont fait payer 50 euros à des curieux pour voir l'éruption depuis le large.
Enfin, la société de BTP qui aura le chantier de reconstruction de la route du Grand Brûlé a encore de beaux jours devant elle avec ce volcan si actif. Il faut se dire que l'on en est déjà à la troisième éruption rien que pour cette année.
Mais il est vrai que celle d'avril 2007 restera gravée dans les mémoires par les conséquences sur l'agriculture dans la zone et des phénomènes naturels qui en découlent comme l'effondrement du Dlomieu ou les poissons étranges qui nous sont arrivés en surface.
A bientôt pour la prochaine chronique sur Madagascar.

lundi 9 avril 2007

CONSEQUENCES DE L'ERUPTION

Voici les cheveux de Pelée
La route dite du Grand Brûlé coupée dès les premières heures de l'éruption dès lundi, 2 avril.
La forêt de bois de couleurs est elle aussi partiellement détruite (on voit l'incendie).
Une des premières conséquences de l'éruption comme vous pouvez le voir est, une fois de plus, une route coupée. Après le pont de la rivière Saint-Etienne écroulé, voici la route coupée. Cela n'y paraît pas mais à plus de quatre cents mètres de distance, la hauteur de la lave déjà refroidie est d'au moins trois à quatre mètres.
Nous avons ensuite eu droit aux projections de cheveux de Pelée. Ce sont des petites fibres qui ressemblent à du verre, très cassantes et coupantes. Elles sont donc dangereuses pour les pieds et surtout pour les vaches qui paissent non loin, à Saint-Joseph et dans les hautes de Petite-Ile où nous habitons.
Le ciel est passablement obscurci par les rejets de dioxyde de soufre dans l'atmosphère. Le soleil du coup en paraît très rougeâtre et voilé par les émanations.
Dans les zones proches du volcan, la végétation a été brûlée, détruisant notamment les plantations de palmistes que les Réunionnais adorent cuisiner.
Enfin le cratère principal du volcan, à savoir le Dolomieu, s'est effondré.
Comme vous le voyez des conséquences assez spectaculaires, pour une éruption hors normes.

mercredi 4 avril 2007

La Réunion l'île intense

















Le slogan qui était en vogue voici quelques années pour désigner la Réunion est plus que jamais d'actualité. Un bon mois après le passage du cyclone, nous avons droit à un autre risque naturel.
Le volcan de la Fournaise s'est réveillé très brutalement lundi 2 avril. L'éruption a commencé très bas dans l'enclos, non loin de la route dite du Grand Brûlé. Fort heureusement cette zone est inhabitée. Le même jour à 15 heures trente, la route est coupée et le soir l'éruption atteint l'océan déjà. Grandiose.
Pour notre part, nous n'avons pas perdu de temps pour aller admirer le spectacle. Ce matin (mercredi 4 avril 2007) à deux heures du matin, nous étions déjà debouts pour aller voir la coulée de nuit. Nous avons marché une heure environ et à peine entrés dans l'enclos (en fait une caldeira ou zone effondrée qui est le lieu où coulent souvent les éruptions), un spectacle vraiment grandiose nous attendait. Imaginez trois fleuves de laves qui brûlent la forêt alentour. La coulée principale se jette dans la mer dans un panache de feu gigantesque. Avec la pleine lune et l'éruption volcanique on se serait cru en plein jour. Vraiment grandiose et difficile de rendre compte de la beauté avec des mots et même avec des images.
Nous avons été bien inspirés d'y aller cette nuit, car en raison de l'activité sismique assez intense mais sans gravité dans la zone du Tremblet (commune de Saint-Philippe), la préfecture a décidé ce soir de fermer la route nationale: elle craint une éruption hors enclos qui pourrait menacer les rares habitations de la zone. Or, les nombreux touristes sur les lieux peuvent gêner l'évacuation de la population concernée sans compter que les visiteurs pourraient à ce moment-là être bloqués entre deux éruptions.
Pour nous, les risques se traduisent par la présence de cheveux de Pelée dans le jardin et un ciel embrasé rougeâtre, à cause des nombreux rejets liés à l'incendie de la forêt à 30 km de la maison et au soufre présent dans l'air.
Mais cela reste supportable.
A bientôt pour la suite.