jeudi 22 novembre 2007

Le Mexique surréaliste ou trop réel?

André Breton, un des chantres du surréalisme était venu au Mexique dans les années 30. Il adorait ce pays qui était à ses yeux le plus surréaliste et le moins rationaliste.
Devrais-je vous dire que je ne partage guère sa passion pour le pays après les multiples mésaventures qui nous sont arrivées. Bref, cette chronique sans photos pour une fois, ressemble bien à un billet d’humeur pour ne pas dire un coup de gueule. C’est aussi une mise en garde pour ceux qui seraient tentés par des vacances au Mexique. Un homme averti en vaut deux.

Les surprises ont commencé dès l’arrivée à Mexico à la descente d’avion. Les filles avaient eu le malheur d’oublier un tout petit sac dans l’avion avec un MP3 à l’intérieur. Trois heures de balade dans l’aéroport (où il n’y a pas un seul siège !) pour découvrir que la zone où on déclarait les objets perdus se trouvait très logiquement dans la zone des vols nationaux à l’arrivée. Autre surprise : en sortant de la zone des contrôles, pas moyen de passer un trolley avec nos bagages. Il faut tout porter à bout de bras ! Inutile de vous dire que nous n’avons jamais revu ni MP3 ni sacs. Nous avons fait un heureux ce jour-là. Ajoutez à cela que voulant accéder au bureau des objets trouvés, le personnel de sécurité m’y autorise mais me refuse l’accès en sens inverse alors que j’avais un avion à prendre un quart d’heure plus tard. C’était Kafka au Mexique !

Deuxième grande surprise : le chapitre des transports. On paie 240 pesos (1 euro= 15 pesos) avec un taxi officiel qui a son bureau de vente à l’intérieur de l’aéroport. Jusqu’ici tout va bien. Une fois à l’hôtel, on découvre que le tarif peut descendre à 150. Et une semaine plus tard, revenant de Oaxaca, dans la zone des vols nationaux, le prix descend à 125 pesos pour le même trajet avec la même compagnie !
Dans le registre attendez-vous au pire, la conduite à la mexicaine est assez spéciale : on vous klaxonne quand vous attendez le feu vert, les chauffeurs de taxi passent allègrement au rouge (soit dit en passant, ils n’ont jamais de monnaie quand il s’agit de rendre son dû au client !), brûlent les stops et vous interpellent bruyamment sur les routes pour que vous vous poussiez quand vous respectez la limite de vitesse. Résultat : pour tenter de limiter les excès de vitesses, à chaque entrée de village ou de ville, des dizaines de topes, reductors et autres vibradors (bref des processus de ralentissement) vous cassent les reins et les amortisseurs. Pour corser le tout, les routes que nous avons empruntées sont sales à un point que vous ne pouvez imaginer (nous avons vu des pentes recouvertes d’ordures) sur une route réputée touristique dans le sud de l’Etat de Oaxaca.

Troisième chapitre : restaurants et hôtels. Hormis à Oaxaca où nous avons trouvé un personnel sympathique et compétent dans l’hôtel où nous logions, le service est très lent et souvent limite ! Imaginez : attendre 45 mn pour un petit-déjeuner composé d’un bol de lait avec des céréales ! Dans un autre hôtel de catégorie supérieure, le gérant et son personnel crachent par terre à tout bout de champ. Waaooah la classe ! Enfin pour un pays qui a tout de même pour voisin les Etats-Unis (c’est vrai que c’est lourd à porter comme voisinage), le personnel d’accueil dans les hôtels ne parle que très rarement anglais. Du coup, nous avons essayé en espagnol. Nous avons survécu ! Mais cela surprend.

Enfin la cerise sur le gâteau, qui nous a amené à rédiger cette chronique ! Le jour de notre départ du Mexique, deux grosses mésaventures. Du genre goutte d’eau qui fait déborder le vase : nous avions acheté deux bouteilles de téquila que nous avons gardé à la main. Plusieurs contrôles sans problèmes mais refus final du personnel de sécurité de nous laisser monter à bord avec nos deux bouteilles. Mais refus également que l’on ressorte pour aller vider nos bouteilles dans les toilettes ! Bien évidemment aucun panneau ne nous avait prévenu nulle part (même pas à l’enregistrement) qu’il fallait mettre nos bouteilles dans les valises et de plus nous avions voyagé la veille sans problème avec les mêmes bouteilles. Nous avons encore fait des heureux ce jour-là ! J’espère juste qu’ils s’étoufferont avec ! Enfin, last but not least, comme diraient nos amis anglais, on nous a attribué des places n° 7 qui …n’existaient pas ! Il s’en est fallu de peu que nous prolongions notre séjour au Mexique. Au secours maman ! Enfin, au bout de 45 mn de retard, l’avion est parti avec des touristes qui, comme maître corbeau, jurèrent mais un peu tard, que l’on ne les y prendrait plus. Dommage pour nous, dommage pour le Mexique aussi !

mercredi 21 novembre 2007

Les dentelles de pierre de Mitla

Photo 1 : Non loin de Oaxaca, le site archéologique de Mitla. Comme partout ailleurs, les Espagnols ont détruit les sites préexistants et s’en sont servi comme carrière tout en construisant au même endroit. Ceci donne ces ensembles architecturaux surprenants où église chrétienne et palais zapotèque (apparemment) cohabitent! On peut encore deviner à certains endroits des traces de peinture rouge.


Photo 2 : Un détail de la dentelle de pierre, installée par les Zapotèques dans ces palais et temples. On a l’impression d’y voir un félin mais c’est une idée toute personnelle ! Ces motifs sont au nombre de 14, lesquels symboliseraient le ciel, la terre, le serpent à plumes (le quetzalcoatl des Aztèques)


Photo 3 : vue plus générale des mosaïques de pierre. Les techniques sont diverses. Le linteau (au dessus des portes) est un énorme monolithe sculpté. Deuxième possibilité ; des pierres assez petites (tenant dans la main) ont été taillées de sorte que le motif ressorte. Enfin la pierre est taillée à la largeur du motif et mis quelquefois à l’oblique sur d’autres pierres horizontales.


Photo 4 : Un exemple du “ Grupo de las Columnas”. L’ensemble comporte un patio auquel on accède par un escalier puis des passages étroits. Le patio même est très décoré avec les mosaïques de pierre qui étaient peintes.

Le site zapotèque de Mitla date des trois derniers siècles avant la conquête espagnole et n’a pas trop mal survécu aux outrages du temps.
Malgré des destructions voulues par les conquistadors qui, symboliquement, installaient leur pouvoir religieux en lieu et place de l’ancien, de nombreux éléments ont été préservés.

L’ensemble est apparemment constitué de monuments religieux, de palais et plus loin de fortifications. Sur ces constructions, on peut donc admirer des techniques absolument magnifiques de pierres finement taillées ou sculptées qui ont été insérées dans les frises à l’aide de mortier. Les bâtiments entouraient des patios eux aussi décorés.

Le site comporterait également des tombes de rois zapotèques. Selon la légende et une chronique du moine Francisco de Burgoa , les Espagnols les auraient trouvées mais scellées. Alors si vous vous sentez une âme d’archéologue aventurier, laissez vous tenter par les dentelles de pierre de Mitla. Il faudra juste convaincre le gardien qui, pour information, n’est pas pressé de vous rendre la monnaie !

Autre trésor zapotèque à voir : les codexes, sortes de parchemin qui racontent les mythes et l’histoire de ce peuple. Mais pour cela, il faut se rendre au musée anthropologique de Mexico, qui soit dit en passant, a une très belle muséographie.

De Puerto Escondido à Huatulco en passant par la lagune de Chacahua

Photo 1 : Sur le littoral de l’Etat de Oaxaca, sur la côte pacifique, nous avons logé à Puerto Escondido. Cela nous a donné d’abord l’occasion de découvrir une station balnéaire à l’urbanisme quelque peu décousu et sans vrai charme à nos yeux. Seule curiosité dans l’hôtel où nous logions, un iguane d’une belle taille…mais il appréciait surtout comme repas les fleurs d'hibiscus

Photo 2 : Le parc national de la lagune de Chacahua, loin de l’agitation du littoral balnéaire, accueille dans un site assez bien préservé, une multitude d’oiseaux et de poissons dont l’aigrette blanche que voici.


Photo 3 : Sur une petite île de la lagune, une quarantaine d’habitants vit au milieu de la mangrove, dans des conditions assez précaires. Mais les enfants qui nous ont salué au passage bénéficient d’une école tout de même sur leur morceau de terre.

Photo 4 : Autre animal présent dans le parc mais apparemment qu’en captivité maintenant, une petite variété de crocodile, beaucoup plus petite que ses cousins africain et surtout australien.


Photo 5 : Un second représentant de la famille des aigrettes, ici une variété grise. L’animal effrayé s’est envolé sous nos yeux ravis en raison des belles ailes déployées.

Photo 6 : la lagune mais également la mer toute proche, constituent un réservoir de nourriture essentiel pour les habitants de Chacahua. On les voit beaucoup circuler en barque et pêcher sans que cela soit apparemment incompatible avec le statut de parc national !


Photo 7 : non loin de Puerto Escondido, nous avons découvert le village de Mazunte, où existe maintenant un centre d’éducation pour la protection des tortues. Il faut dire que l’Etat d’Oaxaca abrite cinq des six espèces (terrestres, d’eau douce ou marine) qui vivent au Mexique. Ces reptiles sont particulièrement menacés, surtout les tortues marines.

lundi 19 novembre 2007

Monte Alban, la mystérieuse

Photo 1 : Vue générale du site de Monte Alban, qui fut la capitale des Zapotèques. La désignation de Monte Alban vient du fait que les Espagnols en arrivant ont vu une montagne blanche en raison des fleurs présentes sur les lieux. Le grand espace plat au milieu des temples et palais était probablement un lieu de cérémonies avec un public nombreux. L’acoustique y est absolument phénoménale.

Photo 2 : gros plan sur un des temples. Comme de nombreux peuples de la Méso-Amérique, les zapotèques ont adopté un style de construction que l’on appelle talud-tablero, ce qui révèle l’influence de Teotihuacan. Il est caractérisé par des sections inclinées (taluds) et des sections verticales (tablero), bref des plans superposés qui créent une pyramide. Les murs étaient recouverts de peinture rouge probablement.


Photo 3 : Depuis la pyramide du sud, vue sur l’observatoire astronomique. Celui-ci a une forme de flèche. Les Zapotèques sont assez fascinants car ils ont été probablement les premiers à adopter un système de calendrier écrit (pour les travaux agricoles), d’écriture (que l’on ne comprend guère) et de chiffrage avec ronds et barres comme les Mayas.

Photo 4 : Le terrain de « Juego de pelota » ou jeu de balle. Comme tous les peuples pré-colombiens, les Zapotèques avaient un goût très prononcé pour ce jeu. Le terrain est en forme de I avec des gradins sur les deux côtés pour les spectateurs. Le principe était de renvoyer la balle chez l’adversaire à l’aide des hanches (pas de mains ni de pieds) sans la faire tomber car elle symbolisait le soleil.


Photo 5 : les « Danzantes » très célèbres de Monte Alban. Ce qu’on a longtemps pris pour des danseurs sont apparemment des prisonniers de guerre qui étaient plus ou moins torturés. Ces sculptures révèlent une influence olmèque (autre peuple du Mexique) plus tardive (après 900 après JC) à Monte Alban.

Photo 6 : un des crânes retrouvés dans la tombe 7 de Monte Alban. Après l’abandon du site par les Zapotèques, les Mixtèques venus du Nord ont occupé les lieux et y ont enterré leurs dignitaires. Dans ce cas précis, les serviteurs aussi ont accompagné leur maître dans la mort ! Le crâne est recouvert de turquoise.

Photo 7 : Bijou retrouvé dans la tombe 7 de Monte Alban. Les Mixtèques maîtrisaient de façon très fine l’orfèvrerie en or, mais ils travaillaient également la turquoise, et surtout le jade, matière la plus précieuse.

Le site de Monte Alban fut occupé dès 500 avant J.C très probablement par les Zapotèques. Les archéologues ont découpé l’histoire de Monte Alban en cinq périodes. A son apogée (Monte Alban III), entre 300 et 700 après JC, la cité devait compter 25 000 personnes dans un site qui comprenait de très nombreux temples, des palais et peut-être sur les pentes une ville, mais aussi un terrain de jeu de balle (voir explications ci-dessus). La ville connut son apogée entre 300 et 700. La société zapotèque était très hiérarchisée et certaines techniques très élaborées étaient maîtrisées (opération sur des crânes).

Après cette date, le site tomba un peu dans l’oubli pour des raisons que l’on a du mal à expliquer. Puis entre 950 et 1521 (l’arrivée des Espagnols) le site fut surtout utilisé par les Mixtèques venus du Nord qui y enterrèrent leurs dignitaires. Ce qui explique les merveilles en jade, turquoise et or que l’on a retrouvé dans la tombe 7. Elles sont désormais exposées dans le musée des cultures de Oaxaca.

Bref, vous l’aurez compris, Oaxaca (la ville et l’Etat) méritent vraiment le déplacement pour la beauté des lieux et les merveilles archéologiques qui s’y trouvent.




dimanche 18 novembre 2007

Oaxaca la "coloniale"

Photo 1 : un des grands bâtiments à arcade qui forme l'un des angles du Zocalo (ou place centrale) de la petite ville d’Oacaxa. Lieu de vie par excellence, il accueille marcheurs, amoureux, enfants, spectacles, musiciens (ainsi je vous écris en musique!) et marchands bien sûr!
Photo 2 : une des nombreuses magnifiques rues de Oaxaca avec des demeures coloniales, le tout en zone piétonnière, ce qui ne gâche rien pour le piéton photographe! On voit ici toutes les techniques de construction (pierres de taille dans les angles, briques et pierres plus grossières dans le mur à droite). Malheureusement, comme dans beaucoup d'autres villes du monde, les taggeurs sévissent!
Photo 3 : façade en fer forgé au charme suranné sur une vieille demeure coloniale de Oaxaca. Les couleurs sont en général très vives mais le tout forme un ensemble très harmonieux. Ce n'est pas un hasard si la ville est classée au patrimoine mondial de l'humanité.

Photo 4 : La façade de l’église de Santo Domingo à Oaxaca. Le cloître (absolument magnifique sur le plan architectural) situé juste à côté abrite un musée qui contient les restes d’une tombe mixtèque de Monte Alban. A voir absolument même si les explications ne sont qu'en espagnol! Cela fatigue à force de traduire mentalement mais bon c'est beau et très intéressant!


Photo 5: Les demeures coloniales (ou d'anciens couvents) de Oaxaca, en général restaurées ou transformées en beaux hôtels, offrent souvent de beaux patios frais et ombragés. Mais rendons à César ce qui est à César nous a dit un guide, les Espagnols n'ont pas inventé le patio. Ce style architectural était connu des Pré-colombiens de la région. Et c'est vrai!

Photo 6 : Danses et présentation de costumes féminins de nombreux villages de l’Etat d’Oaxaca lors d’une semaine d’animation. Cela nous a permis de voir de très beaux costumes qui mêlent influence espagnole (foulard et jupe et patrimoine indien (longue tunique et pagne). Les costumes sont bien sûr très colorés. Il arrive encore que l'on croise en ville des femmes portant ces vêtements. Mais c’est plus rare qu’au Pérou.


Photo 7 : durant une semaine (et nous avions la chance d’être là à ce moment-là) le festival qui présentait la culture de l’Etat de Oaxaca nous a permis de voir des représentations de qualité. Ici une danseuse en pleine action.

Oaxaca est une ville située au sud du Mexique, à un peu plus de 300 km de Mexico. La ville a donné aussi son nom à tout l’Etat. Nous avions entendu le plus grand bien de cette cité étant donné qu’elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité. Autre gros avantage, elle est placée au cœur d’une région riche en sites archéologiques, notamment zapotèques comme Monte Alban ou encore Mitla. Enfin, après un séjour prolongé dans des pays froids, nous rêvions d’un peu de chaleur dans cet Etat baigné par les eaux tropicales du Pacifique.

Après la grouillante et inhumaine Mexico, nous avons donc été ravis de découvrir un adorable centre-ville centré autour de son zocalo très animé, prolongé par l’Alameda, grande place située face à la cathédrale.

La déambulation dans les rues aux alentours est un ravissement pour les yeux. En fait il existait une Oaxaca antérieure aux Espagnols mais ces derniers ont construit une cité à partir de 1529. De belles demeures coloniales y résistent donc au temps. Restaurées, repeintes, elles portent des tons chauds plus ou moins ocres, souvent rehaussés de couleurs vives au niveau des portes, linteaux et fenêtres. De nombreuses rues sont un plaisir à découvrir à pied. Enfin comme toute ville fondée par les Espagnols, elle compte un nombre invraisemblable de lieux de culte catholique. Eglises, cathédrale, basilique, monastères sont des chefs-d’œuvre baroques à voir.

Malgré ce tableau en apparence parfait, il faut savoir que,voilà à peine un an, en octobre 2006 exactement, Oaxaca a été le théâtre d’émeutes très violentes. Les pertes ont été énormes sur le plan économique tandis que l’on déplorait trois morts et des blessés graves. Inutile de vous dire que les touristes ont fui la ville momentanément. Par ailleurs, l’Etat de Oaxaca est un des plus pauvres du Mexique. Nombreux sont ses habitants qui ont quitté la région pour Mexico ou les Etats-Unis.



jeudi 15 novembre 2007

Mexico, Mexiiiiiiiiiiiiico

Photo 1 : le site archéologique de Teotihuacan, situé à 50 km au nord-est de Mexico. La civilisation du même nom créa une ville qui fut (entre 200 et 600 de notre ère) la plus grande du Mexique. Le site est dominé par deux pyramides, le temple du soleil et celui de la lune, lieux où l’on a découvert des traces de sacrifice humain, comme ce fut le cas le plus souvent dans les civilisations pré-colombiennes.


Photo 2 : Tout près du Zocalo (place centrale) subsistent quelques traces de l’ancienne Tenochtitlan (la Mexico des Aztèques). Ici, on peut des têtes de serpent situées dans les soubassements de de deux temples, à savoir celui de Huitzipochtli, dieu du soleil et celui de Tlaloc, dieu de la pluie. Les Aztèques étaient très friands de sacrifices humains pour leurs dieux, ce qui avait horrifié les Espagnols à leur arrivée.

Photo 3 : Un des exemples de fresque de Diego Rivera. Après la révolution de 1910, le gouvernement mexicain commanda au peintre plusieurs fresques représentant l’histoire mexicaine. Elles ornent les murs du palais national. Ici on voit le conquistador Cortès et sa maîtresse indienne la Malinche tandis qu’à l’arrière-plan et à droite les souffrances des Indiens et des noirs réduits en esclavage sont représentés.


Photo 4: Dans le palacio national et ailleurs dans le pays, les Mexicains entretiennent un lien particulier avec leurs morts, à qui ils offrent des offrandes. D'aucuns trouveront cela macabre mais n'est-ce pas là une forme de rappel à notre humaine condition?

Photo 5 : au Zocalo (la place centrale de Mexico) une cérémonie quelque peu étrange se déroulait en plein air sous nos yeux. Les passantes, moyennant une modique somme se font soigner par une sorte de chaman qui utilise herbes et encens. Il est accompagné de deux musiciens. Son « traitement » doit soigner les maux de tête et donner toutes sortes de bonheur comme l’indique le panneau.


Photo 6 : Un exemple de la très forte religiosité des Mexicains. Le jour où nous voulions visiter le site archéologique de Teotihuacan, nous avons été entraîné par notre « guide » sur le site de la Vierge de Guadalupe. Nous avons été déposés dans un supermarché ( !) de produits religieux et après nous avons eu droit à la visite (bien involontaire) de six églises qui composaient le site. Ubuesque et assez fascinant pour les mécréants que nous sommes !

Malgré ce que dit le chanteur, Mexico n'est plus ce qu'elle a peut-être été. C'est maintenant une mégapole de plus de 25 millions de personnes et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne laisse pas indifférente. Pour notre part, hormis le centre-ville (la zone du zocalo) que nous avons trouvé intéressant pour ses trésors archéologiques, en plus du site de Teotihuacan à 50 km de là, peu de choses nous ont semblé plaisantes.

Ainsi en atterrissant, on voit déjà un énorme nuage de pollution dans la cuvette de Mexico. Les constructions anarchiques ont même envahi les sommets des nombreuses collines, le bruit est permanent car les gens utilisent les avertisseurs de voiture à tout bout de champ. A chaque coin de rue, la pléthore de personnel de sécurité en tenue paramilitaire, quelquefois armée jusqu’aux dents crée une étrange et assez peu rassurante ambiance.

Les parades militaires avec cérémonie du drapeau mobilisent civils et militaires qui saluent solennellement le drapeau vert, blanc et rouge, les manifestations énormes contre telle ou telle loi ou la présence de réfugiés venus du Nord et qui dorment sous des abris de fortune dans des carrefours bruyants, bref, tout cela interpelle le quidam touriste. Il ne sait s’il balance entre marteau et enclume !

Autre parade omniprésente à Mexico et ailleurs : l’extraordinaire vitalité de la foi chrétienne (avec du syncrétisme) se traduit par des supermarchés religieux, des sites extraordinaires comme celui de la Vierge de Guadalupe où les pénitents avancent à genoux et achètent des messes tarifées, des processions. Les morts font l’objet d’une célébration rituelle très visible et sont donc très présents dans la société mexicaine actuelle et on ne sait pas très bien quelle est la part des croyances chrétiennes ou pré-colombiennes sur ce point. Beaucoup d’énergie, temps et argent semblent consacrés à ces pratiques.

lundi 12 novembre 2007

Incursion rapide en Argentine

Photo 1: à peine descendus du Via Australis, tellement nous y avions pris goût, nous étions déjà prêts à appareiller pour l'Antarctique qui mouillait dans la baie d'Ushuaïa.
Mais ils n'ont pas voulu des marins d'eau douce que nous sommes, malgré notre beau diplôme qui signale que nous avons survécu au Cap Horn.

Photo 2: cette image murale se trouve dans une rue d'Ushuaïa, en Argentine. Cette fresque nous révèle que l'Argentine, comme tant d'autres pays, a tenté de se débarrasser de ses délinquants en les envoyant bien loin! Ce sont donc des bagnards qui sont largement à l'origine du peuplement dans ce coin de l'Argentine. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je crois que s'il faut choisir entre la Nouvelle-Calédonie et Ushuaïa comme bagne, je prends la 1ere solution.
Photo 3: un détail du glacier Périto Moreno. On peut voir que le glacier prend des teintes bleues malgré le temps pourri que nous avions ce jour-là. Savez-vous pourquoi ce bleu si intense et si beau?
Et bien plus la glace est ancienne et compressée par le poids de l'ensemble, moins il contient de bulles d'air et la seule couleur qui arrive à passer dans la glace c'est le bleu.
Pour le gris du ciel, nul besoin d'explication! Mais nous avons fait avec, de façon stoïque. Imaginez si tous les touristes avaient tout le temps du beau temps (ce qui fut notre cas jusqu'à notre arrivée dans le sud du Chili et de l'Argentine), bientôt il n'y aurait plus de glacier. On se console comme on peut!
Photo 4: un autre aspect du Périto Moreno, un des glaciers du Parc National Los Glaciares d'Argentine. Contrairement à beaucoup de glaciers dans le monde, celui-ci avance tous les jours. Il est absolument énorme: plus de 5 km de large, 60 m de haut et la fonte des glaces de ce glacier (et de plusieurs autres dans la zone), alimente un lac qui est le deuxième de l'Amérique du Sud, à savoir le lac Argentino, soit une superficie de 1600 km 2. PS: le petit bonhomme en bas de l'image vous donne une idée des proportions du phénomène naturel.

Même si nous avons passé peu de jours en Argentine, nous avons eu l'occasion une fois de plus d'apprécier la nature dans toute sa splendeur. Imaginez: malgré le mauvais temps, pouvoir observer et entendre un glacier bleu et immense, comme nous n'en n'avions pas encore vu. Pourtant les mêmes phénomènes sont déjà remarquables au Canada et en Nouvelle-Zélande. Mais là, si vous me permettez l'expression, c'est puissance 10. Ce n'est pas tous les jours que l'on face à soi un monstre majesteux de 6km de large et de 60 m de haut, vivant et même en pleine forme. En effet, de temps en temps, un bloc de glace se détache de la paroi, claquant comme un coup de fusil et soulevant des germes immenses d'eau.
Et pourtant nous étions à ce moment-là à plus de 3 km de la zone d'impact. J'imagine l'émotion des gens qui se trouvaient en bateau face à la zone qui s'est détachée de l'ensemble.

vendredi 9 novembre 2007

le passage du Cap Horn avec un temps cap hornien

Photo 1 : le trajet du Via Australis depuis Punta Arenas au sud du Chili en passant les fjords, le détroit de Beagle, le mythique Cap Horn et enfin Ushuaia en Argentine.


Photo 2: malgré la banalité de la photo, ce lieu est historiquement important. Nous avons accosté à Wulaïa, lieu de la première rencontre entre les Indiens de la région et les Européens. Le contact fut plutôt brutal puisqu'à l'heure actuelle, il n'y a plus un seul représentant des indigènes. la plupart ont été tués pour vol de bétail par les éleveurs et les autres sont morts de maladies amenées par les Occidentaux.

Photo 3 : le mythique Cap Horn (55° 56’ de latitude sud et 67° 19’ de longitude ouest) et que nous avons découvert sous un temps… presque cap hornien. La nuit fut très agitée pendant que nous voguions vers le lieu. Le matin, des rafales de vent à plus de 55 nœuds nous ont empêché d’accoster pour voir de près le monument érigé par les Chiliens et qui représente un albatros, symbole des marins morts au Cap Horn.


Photo 4: depuis le pont du Via Australis, pendant que nous traversions "l'avenue des glaciers". Elle se trouve au sud de la Cordillère de Darwin. Les noms des glaciers sont assez surprenants comme celui de glacier français (et plus exactement Romanche), italien ou hollandais. Mais en fait c'est tout simplement qu'ils ont été reconnus pour la première fois par une équipe venue de ces pays.

Photo 5 : le charmant petit cormoran impérial aux yeux bleus. Une immense colonie niche sur l’îlot Tucker.


Photo 6 : le manchot de Magellan, animal qui vit également en colonie sur l’îlot Tucker. Il met deux heures à se nettoyer le duvet. Mais comme c’est un animal méticuleux, il recommence toute la tâche si jamais un des brins est mal nettoyé. Incroyable non ?

Le 1er novembre nous étions toujours le long de la Terre de Feu qui s'appelle ainsi non pas parce qu'il y a des volcans mais que les premiers Européens ont vu les feux allumés par les indigènes qui se réchauffaient ainsi.
Après notre première escale près du glacier Marinelli, nous sommes à nouveau sortis l'après-midi pour voir la vie animale sur l'îlot Tucker, un ensemble sédimentaire qui offre beaucoup de lieux de nidification aux oiseaux. En revanche pas d'accostage car on risquerait de marcher sur des oeufs.
C'est ainsi que nous avons vu de très près le très beau cormoran impérial aux yeux d'un bleu très intense. Une autre espèce moins belle niche également. Nous avons aussi découvert le canard vapeur, qui ne sait plus voler. Quand il se sent en danger, il actionne ses ailes comme un de ces bateaux que l'on voit sur le Mississippi, d'où son nom.
Après une bonne nuit de sommeil malgré une mer agitée, nous entamons notre route dans le détroit de Beagle. Il fut nommé en honneur du navire qui amena Darwin dans la zone; à la suite de ce voyage, il formula sa fameuse théorie. Ce que l'on sait moins c'est que sa théorie s'applique aussi à l'être humain, car il dit des indigènes de la région que ce sont "les êtres les plus abjects et les plus éloignés de l'humanité que l'on puisse trouver". Tout cela parce qu'ils vivaient nus dans une zone qui n'est pas réputée pour la clémence du climat. Mais à la réflexion, je me disais qu'il aurait dû tirer son chapeau bien bas à des gens qui étaient capables de plonger dans de l'eau à 4°c (pour la petite anecdote que les femmes, sinon les hommes se les gèlent au sens propre du terme, c'est véridique) et de s'enduire de graisse animale pour ne pas avoir froid.
Quant au cap Horn, il s'agit d'un "banal" caillou avec une falaise haute de 425 m, l'île est longue de 6 km et large de 2 km. Mais gare à ne pas la confondre avec le « faux cap Horn », (en fait l'île d'Hoste voisine qui est aussi un promontoire rocheux) nommé ainsi parce que les marins approchant depuis l’ouest le confondaient avec le véritable cap Horn. Cette méprise s'est soldée par de nombreux naufrages. Le cap fait partie des eaux territoriales du Chili et la marine de ce pays maintient une station sur l’île Horn. Elle abrite également un mémorial avec une grande sculpture représentant la silhouette d’un albatros en l’honneur des marins qui moururent en tentant de « passer le Horn ». Nous n'avons pas pu voir le monument de près puisque nous n'avons pas pu débarquer. Mais les vrais albatros si!

Et puis comme nous avons eu un vrai mauvais temps (certes nous n'avons pas eu les vagues de 30 m) nous avons beaucoup pensé à ces marins, même ceux de notre époque qui franchissent le Cap Horn, surtout en solitaire. Vous vous imaginez lors d'un Vendée Globe tout(e) seul(e) face aux éléments déchaînés. Quel courage ou quelle folie!

jeudi 8 novembre 2007

Croisière sur le "Via Australis" en Terre de Feu

Photo 1 : le bateau Via Australis qui vaillamment nous a mené de Punta Arenas au Chili à Ushuaïa en Argentine en passant par les « 50 rugissantes et 60 hurlantes » latitudes où le mauvais temps est souvent au RDV. Le passage du Cap Horn au Sud de l’Amérique du Sud est donc la hantise des marins.


Photo 2 : Un énorme éléphant de mer (il approchait les 4 tonnes) alors que la femelle ne pèse que...800 kg. Il ne nous a pas paru très sympathique vu qu’il tentait d’écraser des jeunes âgés de 3 semaines car il les perçoit comme de futurs concurrents face à son harem (femelles du groupe).


Photo 3 : Le calafate, sa fleur jaune et son fruit, qui lorsqu’en mange, doit normalement nous ramener dans les lieux. Alors nous reviendrons au Chili et en Argentine puisque nous en avons mangé dans ces deux pays. La mousse de calafate ou encore une gelée est excellente, faisant penser à de la myrtille.

Photo 4 : Un exemple de nothofagus, arbre très courant dans ces zones au sud du Chili et de l’Argentine. Mais il devient de plus en plus petit au fur et à mesure que l’on descend vers le Sud en raison du froid et du vent. Il en existe trois variétés.


Photo 5 : le ciruelillo, bel arbre fleuri que l’on rencontre depuis la région de Puerto Varas vers les 40 degrés de latitude sud. Mais en Patagonie il se fait tout petit pour résister aux vents très violents qui soufflent depuis l’Antarctique.

Le 31 octobre au soir, nous voici sur les quais venteux du port de Punta Arenas au bout du monde (vers les 53 degrés de latitude Sud) pour prendre le Via Australis. Il nous emmène en croisière pendant 5 jours en Terre de Feu. Le bateau est superbe, les cabines spacieuses et très jolies et l’équipage très prévenant. D’ailleurs c’est bien simple, nous serons traités en pachas durant toute la traversée.

Le lendemain, le navire jette l’ancre devant le glacier Marinelli qui se trouve à une nuit de bateau de Punta Arenas. Le glacier est en fort recul (près de 50 cm par jour). Grâce à des zodiacs qui font la navette entre le Via Australis et la terre ferme, nous découvrons la baie Ainsworth qui se situe au nord de la Cordillère de Darwin (île de la Terre de Feu). Le temps est pluvieux et le vent nous glace malgré nos nombreuses épaisseurs de vêtements.

Là nous découvrons des éléphants de mer (une variété de phoque), une mère avec deux petits et un énorme mâle. Ce dernier était très moche et très gros (entre 3 et 4 tonnes) contrairement à la femelle qui, pèse 4 à 5 fois moins ! On parle de dimorphisme sexuel pour désigner cette différence. La mère ne nourrit ses petits que trois semaines. Mais lors de notre visite, devant nos yeux quelque peu horrifiés, l’énorme mâle se sentant menacé par les jeunes, cherche à en tuer un en l’écrasant sous lui. A peine nés, ces jeunes éléphants de mer connaissent donc une période très difficile puisqu’ils ne peuvent encore aller en mer pour fuir le mâle dominant et trouver à manger. Nous avons donc assisté en direct à ce combat permanent pour la vie. Les jeunes phoques étaient en pleine mue : leur fourrure se détache pour être bientôt remplacée par une peau lisse et imperméable. Ensuite ils partiront pour former d’autres harems sur d’autres îles.

Nous progressons avec la guide à travers la forêt. Elle nous montre les dégâts des castors qui avaient été importés du Canada pour le cadre d’une industrie de la fourrure qui n’a jamais prospéré dans les années 1960. Malheureusement, comme ils n’ont pas de prédateurs en Terre de Feu, ils se sont très vite multiplié et sont en train de détruire la forêt en abattant les arbres pour construire leurs abris et barrages. Elle nous présente aussi les différents arbres ou fleurs comme le Nothofagus ou encore le légendaire calafate. A son sujet il y a une très belle légende qui raconte qu’une femme devait laisser son mari partir pour la guerre. Mais avant cela elle lui fit manger du fruit du calafate (petit buisson de fleurs jaunes qui donne un fruit rouge comestible).Elle avait la conviction que s’il en mangeait il reviendrait. Et bien sûr, il est revenu. Alors depuis au Chili comme en Argentine, on raconte que tous ceux qui mangent de ce fruit (qui existe en gelée) reviennent dans ces pays. Alors pour sûr, nous y reviendrons. Car nous en avons abusé de cette saveur sucrée que nous adorons comme le Chili!

dimanche 4 novembre 2007

Aux confins du monde en Patagonie

Photo 1 : Dans le parc Torres del Paine, un puma aperçu en train de chasser autour d’un plan d’eau.


Photo 2 : Les trois tours qui ont donné leur nom au parc national Torres Del Paine avec au premier plan la laguna Amarga (amère en espagnol mais en réalité un lac salé).



Photo 3 : Le tatou, étrange animal à l’allure préhistorique que nous avons eu la chance de voir.

Photo 4 : le lac Nordenskjöld avec les fleurs rouges du neneo macho et à l’arrière-plan les Los Cuernos (les cornes) avec deux types de roches et donc deux couleurs différentes.


Photo 5 : le glacier Grey (vue partielle) qui recule quelque peu comme tant de glaciers dans le monde. Mais le recul est moins important dans l’hémisphère sud et certains progressent même comme le Perito Moreno en Argentine.

Photo 6 : Le guanaco, de la famille des camélidés. Au contraire du vicuña, il vit à faible altitude.
Le mâle vit entouré de son harem et chasse les jeunes quand ils deviennent adultes.


Photo 7 : le ñandu qui, à bien des égards, fait penser à une autruche.

Après l’île de Chiloé au centre du Chili, nous voici parvenus presque complètement au sud du Chili continental, à plus de 52° degrés de latitude sud. La ville de Punta Arenas qui se trouve dans le détroit de Magellan, ne présente aucun charme particulier, si ce n’est le vent et la pluie très froide. Le vent est tellement violent que certains jours on met des cordes au croisement des rues pour que les gens puissent traverser sans être emportés par le dieu Eole.
Après une nuit de repos, nous partons vers le parc Torres del Paine au fin fond de la Patagonie chilienne en compagnie de notre guide, Lucie. L’endroit est célèbre pour ses sommets granitiques acérés, ses glaciers, ses lacs et ses nombreux animaux sauvages.
A peine arrivés voilà que nous apercevons un tatou sur le bord de la route! Cela est très rare car c’est un animal nocturne. On dirait un mélange de cochon, avec une cuirasse comme s’il allait à la guerre et une queue de rat ! Plutôt bizarre. On trouve aussi beaucoup de guanacos (un des camélidés sauvages de l’Amérique du Sud, (mais plus grand que le vicuña) et des moutons qui paissent dans des estancias privées. La principale économie de cette région est d’ailleurs l’élevage suivi du tourisme. D’autres animaux circulent plus ou moins dans Torres Del Paine : le « huemul » mélange de de chevreuil et de cerf. Cette espèce est en danger dans cette zone de la Patagonie. On peut aussi apercevoir des putois.
L’autre animal que nous espérions voir est le puma. Mais il est très sauvage et il est très rare d’en croiser un. Il se nourrit de bébés guanacos, de lièvres ou d’autres animaux du même genre. Les femelles ont des bébés au printemps et le plus souvent elle n’en a pas plus de 2. Et pourtant un soir, le miracle s’est produit ! En rentrant du glacier Grey, à hauteur d’une lagune, voila que l’on aperçoit un puma solitaire en train de chasser ! La rencontre a été très brève mais si intense. D’ailleurs nous n’en sommes toujours pas remis car plusieurs personnes qui travaillent dans ce parc depuis plusieurs années ne l’ont jamais rencontré de près comme de loin. En quittant le parc trois jours plus tard nous nous disions que nous avions bien de la chance d’autant que nous avons fait une très belle balade d’une journée à cheval.