vendredi 8 juin 2007

Balade à Nosy Kombat











































Le deuxième jour nous avons fait une magnifique balade sur l'île de Nosy Kombat qui se trouve elle-même proche de l'île principale de Nosy Be.
Nous sommes arrivés en pirogue (après une heure de traversée) sur la plage du village principal, à savoir Ampagorina (le a final n'est jamais prononcé en malgache). Les enfants sont toujours pas pour vous accueillir, poser pour la photo,vous demander un bonbon (denrée rare et chère). Ils ne manquent pas d'humour puisqu'ils photographient (ou du moins imitent) le photographe qui les photographie (voir au dessus)!
Le village est couvert véritablement de produits artisanaux revendus par les villageois aux touristes. Les enfants nous accueillent avec des chants de bienvenue tandis que nous traversons le village pour nous diriger vers la réserve naturelle.
Là, autre type de rencontre mais combien haute en couleur également: les lémuriens très peu effarouchés sont au RDV. Et pour cause, nous avions des bananes qui les intéressent fortement. Mâles et femelles n'ont pas le même aspect (sur les photos ci-jointes, le mâle est noir et la femelle de couleur orange-caramel. Nous avons vu également des tortues terrestres énormes ainsi que des "lendormis", sortes de lézard très calmes. Ils peuvent changer de couleur (sont en général verts) mais au gré de leur humeur virent au noir lorsqu'ils sont en colère! Il faudra revoir l'expression vert de colère!
Dans le village femmes, hommes et enfants travaillent à même la véranda et produisent sacs, scupltures, nappes, bref des produits très variés et si peu chers. On se demande même quand on voit le prix dérisoire des nappes brodées -qui demandent trois mois de travail à plusieurs brodeuses- où est le prix de leur travail. En effet, les textiles les plus façonnés ne coûtent guère plus de 60 euros. Les gens sont d'une très grande gentillesse, très souriants et causants, n'hésitant pas à faire entrer nos propres filles dans leur maison qui ont appris le maniement d'une machine à coudre manuelle!
Au détour d'un chemin, on retrouve la plage magnifique où trône toujours une pirogue à balancier. Ici elle n'est en rien luxueuse: taillée grossièrement dans les troncs ou des planches, elles offrent aux familles une source de protéïnes et de revenus car ils vont chercher des poissons et autres langoustes (pêchés grâce à des casiers). Ces derniers sont en général revendus dans les hôtels du littoral et fort appréciés des touristes. Il faut dire que ces produits sont extra-frais et succulents. Avez-vous jamais testé des spaghettis au crabe, mais du vrai avec les pinces et tout, et tout? Je ne vous dis que cela!
A l'occasion, les pirogues (avec moteur!) permettent aussi de faire des courses en extra pour les touristes. Le prix pour les vazahas (les blancs) est toujours le double de celui payé par les Malgaches. Mais bon, ne soyons pas bégueules, c'est franchement peu cher. Ceci étant dit nous sommes rentrés ravis, heureux et fatigués sur Nosy Be dans une mer assez formée. Pas très rassurant même si le piroguier est bon. Il évite soigneusement les vagues venues de travers mais son coéquipier écope beaucoup au fond de la coque. Que d'émotions tout de même!
A bientôt pour une prochaine chronique!

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