lundi 18 juin 2007

Nosy Sakatia
































1ere photo; une vue depuis les sommets de Nosy Sakatia; Remarquez les ravenales (ou arbres du voyageur au premier plan) et la pirogue ô combien utile ici pour les gens qui vivent de la pêche. Le moteur n'est pas toujours au RDV sur ces frêles esquifs (souvent taillés grossièrement, peu larges) mais très stables en raison des balanciers.
2e photo: Voici une vue d'un des villages de Nosy Sakatia, une petite île habitée qui se trouve dans la baie de Nosy Be.

Nous sommes partis de Nosy Be en pirogue à moteur pour une petite demi-heure de traversée.
En arrivant, nous rencontrons celle qui sera notre hôtesse, Jocelyne pour la journée. Elle nous propose une visite de l'île avec son beau-frère pendant qu'elle s'occupera de notre repas. Au menu, rien que pour vous faire saliver, langouste et civet de z'ourites (poulpes!), sauce de piment et riz au lait de coco. Autant vous le dire tout de suite, de mémoire d'homme (et de femme!) nous n'avons jamais fait un tel festin de roi, dans un tel décor, le long d'une plage magnifique. En plus, nous avons pu longuement discuter de la vie à Madagascar et du quotidien des Malgaches après le repas. Ce fut pour nous une journée extraordinaire à tous points de vue.
Avec le beau-frère de Jocelyne, nous avons fait un tour de l'île par les sommets. Nous avons traversé deux villages où l'on entendait officier des institutrices auprès d'enfants fort sages! Le sentier nous a également mené par la forêt, les rizières (vides en cette saison car il ne pleut guère). Nous avons pu admirer les lendormis (lézards verts), des orchidées, mais hélas pas de rencontre, même fugitive avec le plus petit lézard de Madagascar. Dommage mais c'était très beau quand même.
Nous avons fait un tour dans deux villages propres et bien entretenus sur cette île. Les "douches" en plein air, sont faites en feuille de coco et mettent les villageois à l'abri des regards. Mais cela n'empêche ni précarité ni conditions de vie difficiles pour beaucoup (pas de médecin mais un dispensaire qui bénéficie de missions intermittentes, pas d'eau courante, pas d'électricité, pas de toilettes, si ce n'est les sous-bois ou les limites des plages).
Pour autant, comme tout au long de notre séjour, des gens très souriants, curieux de nous connaître et d'une extrême gentillesse. La palme revient à Jocelyne, qui après nous avoir gratifié d'un excellent repas, nous a, en plus, fait cadeau des nattes tressées en vacoa, sur lesquelles nous nous prélassions après un repas, somme toute très copieux. Que demande le peuple?
Au retour je fredonnais dans ma tête cette chanson des années 80 (mais je ne retrouve plus le nom de la chanteuse!). De mémoire, elle dit: j'ai vu des gens si pauvres qui ne savaient que donner, j'ai vu des gens si riches qui ne savaient plus donner! A méditer sous le ciel de Madagascar ou d'ailleurs.
Le retour s'est fait cette fois-ci sans moteur et nous avons glissé sur l'eau grâce à Eole et notre guide qui nous a ramené à bon port juste devant notre hôtel, le Nosy Be bien nommé, qui soit-dit en passant est une très belle structure touristique!

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