jeudi 18 janvier 2007

la palmeraie de la Vallée de Mai, en direct de la préhistoire



Ici, une image pour vous donner un aperçu de la palmeraie. Faites attention à la taille des arbres car deux silhouettes au fond vous donnent une idée des proportions.






Voici le coco-fesse mais sur le palmier. Donc on ne voit pas la noix bilobée.
Vous avez pu voir auparavant (descendre dans le blog) à quoi ressemblait le coco-fesse et son équivalent masculin.

Mais ce qui est assez fascinant quand on est dans la palmeraie, c'est de savoir qu'elle est une réminiscence de la forêt préhistorique qui existait du temps où les Seychelles étaient encore soudées au continent Gondwana qui regroupait apparemment l'Afrique, Madagascar et l'Inde. Après la séparation du Gondwana, des millions d'années d'isolement ont permis le développement sur Praslin (et accessoirement sur l'île de Curieuse) le développement du coco-fesse mais aussi d'animaux endémiques.
Ainsi, on trouve également dans la Vallée de Mai, des lataniers et palmistes endémiques, souvent porteurs de grosses épines (apparemment pour se protéger des tortues géantes) et surtout des pandanus ou vacoas dont les fruits (appelés pimpin à la Réunion) sont mangés par les chauves-souris. Ces dernières vivent sur de nombreuses îles des Seychelles et sortent à la tombée de la nuit.
Des oiseaux endémiques peuplent la vallée. Nous avons cru apercevoir (!) à la cime d'un arbre un perroquet noir. Mais il était vraiment loin. Des reptiles également peuplent la vallée sans être endémiques à la Vallée de Mai. On voit fréquemment le gecko vert sur les inflorescences mâles du coco-fesse. Il est très joli ainsi que le gecko bronze.
Ajoutons pour finir que certaines espèces végétales ont été introduites tardivement dans la Vallée de Mai (vers 1930). Il s'agit du philodendron, très joli sur les arbres mais difficile à contrôler. De même la vanille est présente de partout mais elle ne porte aucun fruit car comme vous le savez certainement, il manque dans l'océan Indien, l'insecte pollinisateur qui va transformer les très belles orchidées de vanille en gousses. A la Réunion, l'homme fait le travail de l'insecte (merci à l'esclave Edmond Albius qui a découvert le procédé) mais aux Seychelles il semblerait que personne ne fasse ce travail très fastidieux et surtout pas en grimpant à la cime d'arbres hauts de 30 m!

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