mercredi 14 janvier 2009

De l'art de vivre dans les riads

Photo 1: ne vous fiez pas à l'apparente banalité de cette rue de Fès. Déserte en cette heure, la rue dessert pourtant un quartier d'habitation. Il faut passer la porte d'entrée qui, toujours, ne "paie pas de mine" pour comprendre dans quel trésor on est entré: l'univers des riads. L'on comprend alors l'adage: pour vivre heureux, vivons cachés! Les photographies qui suivent en témoignent!
Photo 2: détail d'une colonne décorée dans un riad. Le bas de l'ensemble est recouvert de "zelliges", petits motifs géométriques de couleur taillés patiemment par un artisan. Le chapiteau est fait en stuc finement ciselé toujours avec des motifs géométriques.
Photo 3: Exemple d'un riad à Fès. Si vous ne le savez pas encore, un riad est en fait une demeure familiale qui à l'origine contenait un jardin en son centre. Le plus souvent maintenant, il s'agit d'une cour fermée rectangulaire avec une fontaine centrale, des appartements tout autour et une décoration sublime sur tous les murs. Bref, un grand puits de fraîcheur en été et de douceur en hiver!
Photo 4: l'hospitalité marocaine, le thé à volonté. Le thé chaud à la menthe (généralement sucré) est offert en arrivant dans toute demeure marocaine et bien sûr dans les les riads. Il s'apprécie avec tout un cérémonial. Le breuvage est versé dans un verre par un jet qui doit s'allonger rapidement. Le contenu du verre est ensuite remis dans la théière afin que la saveur soit également répartie et le service est ensuite repris. Attention en remontant la théière, il s'agit de viser juste. Le thé accompagne allègrement les repas et se consomme à toute heure.
Photo 5: autre exemple d' un accueillant riad à Meknès. Chaque pan de mur correspond à un appartement, grande suite où logent facilement quatre personnes. Lits immenses, divans qui se transforment en lits, coussins immenses ou petits, tout un art de la sieste ou d'une bonne nuit réparatrice après l'agitation de la médina!

Depuis environ une trentaine d'années, les Occidentaux ont découvert ces demeures qui, pour certaines, tombaient en ruine. Rachetées pour "une bouchée de pain", du moins à une époque révolue (car elles sont fort chères à ce que l'on a pu voir), elles ont été transformées en maisons d'hôtes. Elles sont plus ou moins bon marché (à Fès ou Meknès) à la location et généralement plus chères dans les villes très touristiques comme Marrakech. Les Marocains ont compris la leçon et commencent eux aussi à (ré)investir les lieux, conscients de la valeur de leur immense patrimoine architectural.

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