samedi 15 décembre 2007

L'Aranui, le grand chemin


Photo 1: L' Aranui (qui signifie grand chemin) sagement à quai dans l'atoll de Fakarava. Mais ce type de mouillage est plutôt exceptionnel aux Marquises, dont les eaux sont plus turbulentes.
Photo 2: Déchargement sur l'île de Ua Pou.
Photo 3: William, comme tant d'autres marins à bord adore pêcher après son travail.
Cela permet au personnel de se retrouver autour d'un bon repas (même au petit-déjeuner) et de varier l'ordinaire du bord.

Photo 4: Le grutier avec d'autres marins du bord qui ont souvent vu crépiter les flashs de nos appareils photos étant donné leur stature et leurs tatouages imposants.







Photo 5: Joël, responsable de la salle de restaurant et serveur. Maître à bord après Dieu et le commandant, il a ses petits caprices mais toujours un costume et une couronne de fleurs assortie (qu'il fabrique lui-même) ou un chapeau qui lui valent des compliments de tous les passagers. Il adore cela ainsi que poser devant nos appareils photographiques mais nous n'avons jamais réussi à savoir combien de tenues de travail il avait à bord car lui même ne le sait pas! Peut-être aussi garde-t-il ainsi son mystère.




Photo 6: En plus de leurs activités spécialisées à bord, une grande partie du personnel du bateau a des talents de musicien animateurs.Ils jouent de tout et même de la poubelle-contrebasse! Voici donc l'Aranui Band, toujours content qu'un passager fasse un boeuf en sa compagnie!

L’Aranui, cargo mixte qui transporte à la fois du fret et des passagers est un monde en soi. Que de personnalités à bord ! Le personnel est essentiellement marquisien et à ce titre l’Aranui c’est un peu leur bateau. Il faut les entendre évoquer leur travail à bord pour comprendre ce lien si particulier. L’Aranui (qui signifie grand chemin) c’est un peu le cordon ombilical qui les unit à leur archipel. C’est aussi une philosophie, car il est dur d’être séparé de sa famille pendant quinze jours pour travailler. Mais comme nous dit un jour un matelot : « c’est vrai le travail est dur, certains jours il faut s’activer dès cinq heures du matin pour soulever les barges. Mais à côté de cela, on a la mer, les poissons, l’oxygène et les dauphins et ça, ça vaut tout ».
Les parties de pêche quotidienne depuis le bateau sont aussi moment de détente, de convivialité et permettent aussi d’améliorer l’ordinaire car les Marquisiens sont amateurs de poisson dès le petit-déjeuner. L’arrivée sur chaque île des Marquises est une fête pour tous : les marins, serveurs et autres grutiers peuvent voir la famille restée dans l’archipel. On échange aussi du poulet contre du poisson ou des fruits, en particulier des agrumes, si chers à Tahiti et poussant négligemment dans les jardins marquisiens.





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