jeudi 15 novembre 2007

Mexico, Mexiiiiiiiiiiiiico

Photo 1 : le site archéologique de Teotihuacan, situé à 50 km au nord-est de Mexico. La civilisation du même nom créa une ville qui fut (entre 200 et 600 de notre ère) la plus grande du Mexique. Le site est dominé par deux pyramides, le temple du soleil et celui de la lune, lieux où l’on a découvert des traces de sacrifice humain, comme ce fut le cas le plus souvent dans les civilisations pré-colombiennes.


Photo 2 : Tout près du Zocalo (place centrale) subsistent quelques traces de l’ancienne Tenochtitlan (la Mexico des Aztèques). Ici, on peut des têtes de serpent situées dans les soubassements de de deux temples, à savoir celui de Huitzipochtli, dieu du soleil et celui de Tlaloc, dieu de la pluie. Les Aztèques étaient très friands de sacrifices humains pour leurs dieux, ce qui avait horrifié les Espagnols à leur arrivée.

Photo 3 : Un des exemples de fresque de Diego Rivera. Après la révolution de 1910, le gouvernement mexicain commanda au peintre plusieurs fresques représentant l’histoire mexicaine. Elles ornent les murs du palais national. Ici on voit le conquistador Cortès et sa maîtresse indienne la Malinche tandis qu’à l’arrière-plan et à droite les souffrances des Indiens et des noirs réduits en esclavage sont représentés.


Photo 4: Dans le palacio national et ailleurs dans le pays, les Mexicains entretiennent un lien particulier avec leurs morts, à qui ils offrent des offrandes. D'aucuns trouveront cela macabre mais n'est-ce pas là une forme de rappel à notre humaine condition?

Photo 5 : au Zocalo (la place centrale de Mexico) une cérémonie quelque peu étrange se déroulait en plein air sous nos yeux. Les passantes, moyennant une modique somme se font soigner par une sorte de chaman qui utilise herbes et encens. Il est accompagné de deux musiciens. Son « traitement » doit soigner les maux de tête et donner toutes sortes de bonheur comme l’indique le panneau.


Photo 6 : Un exemple de la très forte religiosité des Mexicains. Le jour où nous voulions visiter le site archéologique de Teotihuacan, nous avons été entraîné par notre « guide » sur le site de la Vierge de Guadalupe. Nous avons été déposés dans un supermarché ( !) de produits religieux et après nous avons eu droit à la visite (bien involontaire) de six églises qui composaient le site. Ubuesque et assez fascinant pour les mécréants que nous sommes !

Malgré ce que dit le chanteur, Mexico n'est plus ce qu'elle a peut-être été. C'est maintenant une mégapole de plus de 25 millions de personnes et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne laisse pas indifférente. Pour notre part, hormis le centre-ville (la zone du zocalo) que nous avons trouvé intéressant pour ses trésors archéologiques, en plus du site de Teotihuacan à 50 km de là, peu de choses nous ont semblé plaisantes.

Ainsi en atterrissant, on voit déjà un énorme nuage de pollution dans la cuvette de Mexico. Les constructions anarchiques ont même envahi les sommets des nombreuses collines, le bruit est permanent car les gens utilisent les avertisseurs de voiture à tout bout de champ. A chaque coin de rue, la pléthore de personnel de sécurité en tenue paramilitaire, quelquefois armée jusqu’aux dents crée une étrange et assez peu rassurante ambiance.

Les parades militaires avec cérémonie du drapeau mobilisent civils et militaires qui saluent solennellement le drapeau vert, blanc et rouge, les manifestations énormes contre telle ou telle loi ou la présence de réfugiés venus du Nord et qui dorment sous des abris de fortune dans des carrefours bruyants, bref, tout cela interpelle le quidam touriste. Il ne sait s’il balance entre marteau et enclume !

Autre parade omniprésente à Mexico et ailleurs : l’extraordinaire vitalité de la foi chrétienne (avec du syncrétisme) se traduit par des supermarchés religieux, des sites extraordinaires comme celui de la Vierge de Guadalupe où les pénitents avancent à genoux et achètent des messes tarifées, des processions. Les morts font l’objet d’une célébration rituelle très visible et sont donc très présents dans la société mexicaine actuelle et on ne sait pas très bien quelle est la part des croyances chrétiennes ou pré-colombiennes sur ce point. Beaucoup d’énergie, temps et argent semblent consacrés à ces pratiques.

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