lundi 15 octobre 2007

Cusco, le nombril du monde

Photo1: une vue sur la Plaza de Armas, à Cusco bordée de monuments religieux catholiques et de constructions avec arcades et balcons. Il faut déambuler un peu plus loin pour retrouver le Cusco inca.

Photo 2: Le site de Coricancha, à Cusco. On peut voir les bases du temple du Soleil (mur gris) et au dessus l'église Santo Domingo. Si les murs incas très solides ont résisté aux séismes, l'église a été reconstruite après 1650.

Photo 3: jolie série d' arcades et de balcons en bois de style espagnol le long de la Plaza de Armas.

Photo 4: l'imposante cathédrale de Cusco, de style baroque sur la Plaza de Armas. Elle fut construite à l'emplacement de palais incas.

Photo 5: la pierre à 12 angles dans la rue Hatunrumiyoc. La pierre fait la taille d'un enfant de 7 à 8 ans.

Photo 6: le site admirable de Sacsayhuaman, aux pierres monumentales, dont il ne reste que les bases, comporte 22 pointes, symbolisant les dents de puma.

Selon la légende, la ville de Qosq’o, qui signifie « le nombril du monde » fut fondée par Manco Capac au 12e siècle. La ville contemporaine gardent bien des traces du passé inca : ainsi les bases du temple de Coricancha (en quechua cela signifie « cour d’or ») ont résisté au temps et aux destructions volontaires. Avant l’arrivée des Espagnols, comme il s’agissait du plus grand temple du Soleil de l’Empire inca, ses murs étaient recouverts d’or massif et d’argent. Des reproductions grandeur nature de plans de maïs, de lamas, le tout en or et en argent existaient dans la cour. Bien sûr, toutes ces fabuleuses richesses ont été pillées par les premiers conquistadors. Le temple de Coricancha fut largement détruit pour laisser la place à l’église Santo Domingo. Mais aujourd’hui un mur courbe se voit toujours sur le site. Il a résisté aux destructions des Espagnols, et aux séismes qui ont rasé la plupart des édifices coloniaux de Cusco. Ce qui montre que les techniques de construction inca, notamment le fait d’emboîter les pierres entre elles, l’une étant concave et l’autre convexe, l’inclinaison à 9 degrés et des formes trapézoïdales pour les murs étaient vraiment remarquables.

En 1533 Pizarro « refonde » Cusco. La place principale, à savoir la Plaza de Armas est bien espagnole : l’on peut y admirer la cathédrale et l’église de la Compania qui ont été construites sur les ruines du palais du Viracocha Inca et celui du Huayna Capac. La place est bordée d’arcades et de balcons en bois très jolis.

Mais la ville reste tout de même truffée de nombreux vestiges incas: dans la petite rue qui se nomme Hatunrumiyoc, non loin de la Plaza de Armas, nous avons pu voir la célèbre pierre à douze angles. Elle provient d’un mur du palais du sixième Inca, Inca Roca. La technique de construction des Incas était absolument remarquable : sans outils en fer, sans la roue, sans l’aide d’animaux, les Incas savaient tailler la pierre et construire des bâtiments très solides qui résistaient aux tremblements de terre contrairement aux constructions espagnoles. Ils étaient non seulement solides mais parfaitement ajustés (une feuille de papier ne peut être glissée entre les murs) et cela sans aucun mortier !

Autre site remarquable à la sortie de Cusco, celui de Sacsayhuaman dont le nom quechua signifie « faucon satisfait ». Les Incas planifièrent Cusco en forme de puma, Sacsayhuaman en était la tête et les 22 murs en « zigzag » en étaient les dents. Les pierres installées là ont vraiment des tailles impressionnantes puisque l’une d’entre elle pèse plus de 300 tonnes. Même 2 camions n’ont pu la soulever ! Pourtant le site a été largement détruit car il a servi de carrière aux Espagnols pour leurs constructions (celle de la cathédrale notamment) et aux Cusquenos qui venaient se servir sur le site jusqu’au milieu du XXe siècle.

Maintenant que la ville a été classée au patrimoine mondial de l’humanité, ces sites archéologiques sont heureusement bien mieux protégés. Bref, vous l’aurez compris, la déambulation dans Cusco est un vrai plaisir sauf dans les petites rues très étroites, où le piéton n’est jamais prioritaire comme partout au Pérou.

2 commentaires:

Marcelle a dit…

Bonsoir, enfin une explication sur "le Nombril du monde!" Je vous en remercie. Sur la page d'accueil d'un de mes blogs, je demande que les personnes ne se prennent pas pour le nombril du monde car il se trouve au Mexique. Maintenant j'en suis sûre. Puis-je mettre votre article sur ce blog. D'avance, je vous remercie.

Marcelle a dit…

Bonsoir, enfin une explication sur "le Nombril du monde!" Je vous en remercie. Sur la page d'accueil d'un de mes blogs, je demande que les personnes ne se prennent pas pour le nombril du monde car il se trouve au Mexique. Maintenant j'en suis sûre. Puis-je mettre votre article sur ce blog. D'avance, je vous remercie.