De Lima à Ica: à la recherche de l'eldorado au Pérou

Photo 1 : Sur la Plaza Mayor à Lima, de très belles façades avec « mirador en bois ». Mais hormis cette zone, la ville est un peu triste et froide en cette fin d´hiver.

Photo 2 : Une belle assiette de fruits de mer dans un excellent restaurant à Lima. Jamais nous n’avons si bien mangé depuis le Canada (l’épisode américain est chassé par une si bonne cuisine). Les Péruviens utilisent beaucoup de produits frais de la mer, souvent marinés de citron. Pures merveilles accompagnées d’un verre de Pisco Sour (liqueur de vin au citron et au blanc d’œuf), c’est encore mieux.

Photo 4 : Malgré le peu de précipitations, de nombreuses exploitations agricoles fleurissent le long de la panaméricaine. On y trouve oignons, asperges, citrons, oranges. Cela est possible grâce à l’irrigation.

Un peu d’appréhension en arrivant au Pérou. Nous avions tant lu sur les problèmes de sécurité en Amérique du Sud en général et la non-maîtrise de l’espagnol n’arrangeait rien. « ¡Hablamos un poco español ! ».Mais bon les dés étaient jetés. Après une arrivée très tardive dans la capitale, la nuit fut très courte dans une vieille demeure coloniale devenue un hôtel du centre ville. Cela ne manquait pas de charme (patio, jolies céramiques) mais le perpétuel va et vient des clients jusqu’à 4 heures du matin sur des planchers plus que bruyants nous a vite fait voir les limites du charme rétro !
Le lendemain matin, nous sommes vite allés chez un tour opérateur pour organiser le voyage pendant trois semaines. Nous avons trouvé là un vieux monsieur charmant qui s’est occupé de nous comme si nous étions ses enfants !
Nous voilà donc au bout de 48 heures sur les routes du Sud du Pérou et nous ferons une boucle qui partira de Lima, puis Pisco, Paracas, Ica, Nasca, Arequipa. Ensuite le classique parcours entre le lac Titicaca, Cusco et Macchu Picchu. Pour les futurs amateurs de voyage au Pérou, un seul conseil : prenez la compagnie Cruz del Sur, très sûre, des bus très corrects et même luxueux, ce qui fait passer les heures très vite d’autant que l’on nous projette des films et que l’on a des petits plateaux repas.
Entre Lima et Paracas (notre première halte) nous avons surtout vu…du brouillard sur le désert côtier, des villes assez tristes (pas de voierie, beaucoup de saletés). Souvent aussi une impression d’immense chantier Lima s’étendant très loin puisque un tiers de la population habite la capitale. De plus, elle continue à affluer des campagnes ! A Pisco, l’impression d’un immense chaos car la ville n’est qu’un chantier. Murs de briques effondrés, rues envahies par les gravats, nombreuses familles s’entassant dans des tentes. Dans un premier temps, nous pensons voir là les signes d’une ville qui grandit. Mais très vite l’évidence s’impose : la ville et même la région entre Pisco et Ica a visiblement subi un tremblement de terre. Ceci nous sera confirmé : le séisme et surtout des répliques nombreuses ont secoué la région en août 2007.
Le Pérou est donc un pays âpre, dur sur le plan naturel. Désertique sur le littoral, et souvent secoué par des séismes. La vie des habitants est difficile mais quels sourires et quelle dignité ! Ainsi on a croisé très peu de mendiants. Les gens travaillent dur pour peu (200 dollars pour un professeur et moitié moins pour un travailleur agricole). Pourtant quelle joie de vivre dans leurs regards et le sourire est si proche !