mardi 2 octobre 2007

De Paris aux pyramides d’Egypte en trois enjambées

Photo 1 : L’entrée de l’hôtel où nous logions, un immense casino où les enfants ne doivent pas être à moins de trois mètres des machines à sous. Des fois qu’ils attraperaient le goût du jeu avec des parents qui viennent passer des journées entières devant les machines. Une belle hypocrisie quand on sait que l’on se trouve par ailleurs dans un hôtel immense et familial.
Photo 2: Paris revisitée par l’imaginaire américain, son inévitable tour Eiffel, la Montgolfière et dans un angle caché sur cette photo de nombreux monuments parisiens comme l’Opéra de Garnier
Photo 3 : L’Egypte des pharaons teintée de vodka et de décor moderne entre la station service et les fils électriques aériens
Photo 4 : New York, New York : un condensé de la ville monde avec la statue de la liberté, l’Empire State et Chrysler Buildings. Remarquez au premier plan le véhicule qui vante les mérites des charmes féminins, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes.
Photo 5 : Gros plans sur les « accros » du jeu devant roulettes et autres jeux de hasard.










Trois enjambées pour faire un tour du monde. Non ce n’est pas ce que nous avions rêvé ni envie de faire mais nous sommes passés par Las Vegas, d’où mon titre en apparence bizarre. Nous avons fait une courte escale dans la capitale du Nevada, cette ville du désert née du rêve d’un milliardaire excentrique des années 30.
Et oui à Las Vegas tout démarre comme un rêve : toutes les façades d’hôtel sont des décors de voyage. On passe de Paris et la tour Eiffel à Venise et son pont du Rialto pour finir par les pyramides d’Egypte. Les décors peuvent aussi prendre l’allure d’un film d’aventure (l’île au trésor) ou d’un dessin animé de Walt Disney avec un château censé nous faire revivre le Moyen Age. Le décor est clinquant, brillant, scintillant et c’est une débauche de lumière en particulier la nuit où l’on pourrait se croire dans une salle de cinéma. N’oublions pas aussi la possibilité de se marier à Vegas dans des chapelles souvent coincées entre deux bâtiments immenses. C’est très kistsch mais Elvis Presley a fait des émules quand on veut se marier de façon « originale ».
Mais derrière le décor, la réalité est plus triviale. Pour donner le ton, il faut savoir que la principale rue qui borde tous ces hôtels s’appelle « the strip », autrement dit, cela évoque l’extravagance. Et un peu le fait d’être nu. Pourquoi nu me direz-vous ? Et bien parce que l’on vient à Vegas pour ressortir plumé comme un oiseau (le plus souvent) ou riche (cela doit être bien plus rare statistiquement). Car tout hôtel qui se respecte est avant tout un casino où des individus hagards, peuvent rester face à une machine tout le temps qu’ils veulent. Bref, on pourrait presque parler d’un camp d’internement pour prisonniers volontaires. Et si le vice du jeu ne vous suffit pas, il y a celui du sexe : des affiches et des rabatteurs vous invitent à des rencontres et plus si affinités selon l’expression consacrée.
Bref, derrière les façades évocatrices des merveilles du monde, un business très lucratif se pratique. Tout se vend et tout s’achète à Vegas.
Ici s’achèvent nos chroniques sur les Etats-Unis (nous repasserons deux jours à Los Angeles en novembre). Comme vous l’aurez perçu, nous avons été frappés pâr l’âpreté des relations humaines (tout en s’y attendant un peu). Mais c’est toujours très désagréable quand la phrase de bienvenue est la suivante , où que vous soyez: « Do you pay par credit card or cash ? » (payez-vous avec du liquide ou par carte de crédit ?). La note de restaurant est aussi servie en meme temps que les plats. Je vous assure que c’est véridique !
Mais nous avons adoré les parcs nationaux. Cela sauve tout ou presque.

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