mardi 9 octobre 2007

le canyon de Colca

Photo 1 : les terrasses agricoles, paysage millénaire façonné par l’homme. Remarquer au fond de la photo, le sommet enneigé. Une vraie lecon de géographie en direct, ce qui rappelera des souvenirs à de nombreux élèves de 6e.
Photo 2 : rencontre attendu avec les charmants petits camélidés d’Amérique latine, ici un alpaga plus petit et plus mignon que le lama.

Photo 3 : Le cousin non domestiqué, la charmant petit vicuña (ou vigogne en français)


Photo 4 : Rencontre avec le majestueux condor, plus grand oiseau du monde avec plus de trois mètres d’envergure, oiseau rapace bien entendu. Il est très beau en vol mais très laid de près, faisant penser à un vautour.







Photo 5 : rencontre avec Vilma (prononcez Bilma) et son charmant petit mouton du village de Chivay. Contre un sol (une somme dérisoire) elle pose volontiers. Mais nous étions en pleine semaine, ce qui peut laisser supposer qu'elle ne fréquente guère l'école.
















Photo 6 : rien que pour le plaisir de l’œil, un gros plan sur le patient travail des paysannes qui tissent les produits qu’elles portent et qu’elles vendent également.

Après la visite d’Arequipa, nous avons repris le bus pour la petite bourgade de Chivay qui se trouve à l’entrée d’un superbe cañon, celui de Colca. Cette vallée encaissée se trouve être la deuxième plus profonde du monde, soit près de 3600 mètres de profondeur.
Il a fallu d’abord s’habituer au soroche (mal des montagnes) car nous avons passé un col situé à plus de 4600 m d’altitude. Pour tout voyageur au Pérou il faut payer son tribut à l’altitude avec des nausées, vomissements, maux de tête. L’on tente plus ou moins de soigner le mal en mâchant des feuilles de coca (ce n’est pas bon) en buvant du maté de coca, etc. Pour ceux qui ont eu la fâcheuse idée de passer directement du niveau de la mer à 4000 m d’altitude, cela peut-être plus grave : nous avons vu à deux reprises circuler des bouteilles d’oxygène et des médecins ont dû être appelés dans des hôtels.
Pour notre part, ce fut beaucoup moins pénible, quelques maux de tête, un essoufflement pendant deux jours, quelques nausées et une perte d’appétit mais rien de bien grave. Après une nuit un peu courte à Chivay, grosse bourgade rurale aux rues poussiéreuses nous voilà repartis à 6 heures du matin (c’est pire que l’armée ma parole) pour la découverte de la vallée. Premier grand bonheur : la découverte des terrasses agricoles qui, au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la vallée, prennent l’allure de mosaïques. Paysans et paysannes au costume très coloré et vraiment superbe, partent pour les champs très tôt, à pied ou avec un âne. Ils font un travail de fourmi. C’est la saison des labours et ici sur ces parcelles de terre si étroites, nul tracteur. Bœufs et ânes sont les compagnons de labeur des hommes. L’eau, par un système ingénieux de canaux est amené des montagnes et permet d’irriguer les champs, où l’on cultive pommes de terre, quinoa (ou riz des incas) et de nombreux légumes ou légumineuses. Mode de vie rude mais apparemment des communautés rurales très structurées et qui préservent leurs traditions.
Deuxième grand bonheur, après avoir roulé deux heures, on nous propose une longue halte pour voir le vol des condors, au lieu dit Cruz del condor. Au moment même où nous renoncions, après une heure et quinze minutes d’attente, le bel oiseau a daigné apparaître et nous a gratifié d’un long vol plané au dessus du cañon. Nous avons pu l’admirer sous tous les angles et puis il a disparu. Eh oui, « el condor pasa » comme dans la chanson qui est presque l’hymne national du Pérou. Et nous, nous avons repris la route vers Puno, fatigués (non… épuisés) mais heureux non sans avoir pris de nombreuses photos des femmes et enfants en tenue traditionnelle. Quel plaisir en plus de constater que ces costumes (en particulier les jupes très épaisses) ne sont pas portés pour les beaux yeux des touristes mais réellement utilisés et fabriqués en permanence en attendant le client! On ne chôme jamais dans ces contrées !
En ces temps de mondialisation, il est touchant de voir que certaines parties du monde résistent quelque peu à la tendance, mais pour combien de temps encore ? Le plus longtemps possible je l’espère !





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